Pourquoi la médiation comme mode de résolution de conflit ?

À PROPOS

"La médiation ne remplace pas la justice, elle offre une alternative plus souple et plus humaine"

Subir une décision de justice ou construire une solution ?

Lorsqu’un juge tranche un litige via une décision de justice, l’une des parties “gagne” et l’autre “perd”. Celui qui perd a souvent un sentiment d’injustice et peut être tenté de multiplier les recours, ce qui allonge la durée du conflit et renforce les tensions.

La médiation : une approche sur un pied d’égalité

À l’inverse d'un processus juridique traditionnel, la médiation repose sur une autre logique :
• Il ne s’agit pas de gagner un procès, mais de trouver un accord.

• Les parties restent maître de la solution, au lieu de la subir.
• Chacun peut s’exprimer et être entendu, sans être enfermé dans un cadre strictement juridique.

Un processus plus rapide et moins conflictuel

Là où un procès peut s’étaler sur des années, avec des recours et des exécutions difficiles, une médiation bien menée se conclut en quelques semaines.

• Les parties sont volontaires, ce qui accélère les discussions.

• Elles recherchent activement une solution acceptable pour tous, ce qui évite les blocages et la multiplication des recours

À Propos

Depuis de nombreuses années, j’exerce le métier de commissaire de justice (anciennement huissier de justice) en milieu rural, semi-urbain. C’est dans l’exercice quotidien de l’exécution des décisions de justice que j’ai pris conscience d’une réalité : il arrive que la mise en œuvre d’un jugement, même parfaitement fondé juridiquement, soit humainement difficile, insatisfaisante, voire contre-productive. Ce constat est né d’une expérience récurrente : lorsqu’une décision de justice vient trancher un conflit, celui qui perd se sent souvent exclu du processus. Il n’a pas coopéré à la recherche de solution, il la subi. Et face à cela, sa réaction peut être de retarder, de résister, de multiplier les recours, souvent plus pour se défendre psychologiquement que pour obtenir gain de cause. Cela épuise tout le monde : le gagnant, le perdant… et parfois la justice elle-même.

C’est ainsi que j’ai compris que dans certaines situations, la coopération des parties pouvait être plus efficace que la contrainte. Et que dans bien des cas, plutôt que d’imposer une solution, il valait mieux aider les parties à construire la leur. C’est ce cheminement qui m’a conduit à la médiation.

En 2014, j’ai franchi le pas à un moment où ce mode amiable de résolution des conflits commençait à se structurer. Jusque-là, les formations étaient rares. Heureusement, les choses ont changé : des professionnels se sont engagés dans la transmission, et l’université a elle-même commencé à s’y intéresser. J'ai suivi la formation proposée par l'Université de La ROCHELLE.

Aujourd’hui, je suis heureux de pratiquer la médiation. Elle me permet d’introduire plus d’écoute, plus d’humanité, y compris dans des contextes où l’on n’imagine pas spontanément son utilité — comme l’exécution des décisions de justice. Car oui, même là, la médiation peut avoir un rôle à jouer : pour faciliter l’application d’une décision, pour renouer le dialogue, pour trouver un terrain d’entente.

Ma conviction est simple : la médiation ne remplace pas le droit, elle le complète. Elle transforme les rapports de force en rapports de sens. C’est pourquoi je propose aujourd’hui la Médiation comme une solution concrète, un outil à explorer, un processus à considérer dans toute démarche de résolution de conflit.

Jacques Nivet, Médiateur

Fondateur d'Atlantique Résolution

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