Comment se déroule une médiation ?

Un processus volontaire et structuré

La médiation ne s’improvise pas : c’est un processus précis, méthodique et encadré. Chaque étape doit être franchie pour permettre aux parties d’évoluer et de dépasser la discorde. Il y a des cols à gravir, des moments de doute et d’effort, mais chaque avancée rapproche du sommet, celui de la concorde.

Respecter ce cycle est essentiel, car il permet aux participants de changer de perspective. Ils peuvent non seulement exposer leur point de vue, mais aussi comprendre celui de l’autre, ce qui est la clé d’une solution durable.

Le médiateur : un tiers de confiance entre les les parties :

Le médiateur est un professionnel formé, garant du bon déroulement du processus. Sa présence est essentielle, car il assure un cadre sécurisé et équitable. Son intervention repose sur trois principes fondamentaux :

La neutralité

Le médiateur n’a aucun intérêt dans le conflit. Le problème qui lui est présenté n’est pas le sien, et la solution qui en émergera appartiendra aux parties, pas à lui.

L'impartialité

Il ne privilégie aucune des parties et ne défend aucun point de vue. Son rôle est de permettre à chacun de s’exprimer et d’être entendu.

La confidentialité

Tout ce qui est dit en médiation reste confidentiel. Le médiateur est tenu au secret, garantissant ainsi un espace de parole libre et sincère.

Les étapes de la médiation

1. La prise de contact : le point de départ

Tout commence par une première prise de contact. À ce stade, le médiateur va :
• Vérifier si la médiation est bien adaptée au conflit concerné.
• Présenter aux parties les principes fondamentaux de la médiation (volontariat, neutralité, confidentialité).
• Clarifier le cadre et répondre aux interrogations des parties.

Ce n’est qu’après avoir bien compris cette démarche que les parties donneront – ou non – leur accord pour entrer en médiation.

2. L’engagement dans le processus

Une fois l’accord des parties obtenu, une convention de médiation est signée. Ce document fixe les règles du processus, notamment :
• La confidentialité des échanges, qui garantit un cadre de confiance.
• Le coût de la médiation, car la médiation est un service rémunéré.

Ce cadre permet d’assurer que chacun s’engage en connaissance de cause et dans un esprit constructif.

3. L’exploration du différend : comprendre le problème

La médiation commence réellement ici. Chaque partie va exposer ce qui, pour elle, pose problème. L’objectif est de se mettre d’accord sur le désaccord : il faut clarifier ensemble ce qui est en jeu et ce qui doit être traité.

Le médiateur veille à ce que chacun puisse s’exprimer et s'emploie à reformuler les propos si nécessaire pour une meilleure compréhension.

4. L’écoute et l’identification des besoins

Cette étape est cruciale : les parties ne se contentent pas d’exposer leur position, elles doivent s’écouter mutuellement. C’est à travers cette écoute que va émerger le “pourquoi” du conflit, c’est-à-dire les besoins sous-jacents de chacun.

Lorsque les parties se sentent entendues et respectées, elles sont plus enclines à chercher ensemble une solution.

5. L’élaboration des solutions

Une fois les besoins identifiés, les parties vont réfléchir à des solutions possibles. Elles vont :
• Faire des propositions, explorer plusieurs pistes.
• Échanger sur la faisabilité des différentes options.
• Se rapprocher progressivement d’un accord viable.

6. Tester la solution et s’engager

Une fois une solution identifiée, il est important de la tester pour s’assurer de sa pérennité. Les parties doivent vérifier si l’accord trouvé est réellement applicable et réaliste.

Enfin, pour formaliser leur engagement, elles peuvent rédiger et signer un accord, qui peut rester moral ou être juridiquement validé selon les cas.

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