Conflit de voisinage

Cas résolus

Le contexte du conflit

Deux voisins se disputent depuis plusieurs années au sujet d’arbres situés le long de la limite séparative.
• Le plaignant reproche à son voisin que les branches dépassent sur son terrain et que les feuilles tombent régulièrement dans ses gouttières, causant des
désagréments.
• Le propriétaire des arbres estime, quant à lui, que ce n’est pas un problème : « On est à la campagne, les arbres font partie du paysage », explique-t-il. Il apprécie leur verdure et le sentiment d’apaisement qu’ils lui procurent.


La situation est bloquée. Chacun campe sur ses positions :
• L’un dit : « J’ai un problème. »
• L’autre répond : « Moi, je n’en ai pas, alors débrouille-toi. »
Face à cette impasse, le plaignant décide d’initier une médiation.

Le déroulement du processus de la médiation

Le voisin convoqué à la médiation ne vient pas avec l’intention de faire des concessions, mais plutôt pour calmer la tension et justifier son attachement aux
arbres.

Dans un premier temps, des entretiens individuels sont menés. Ils permettent à chacun d’exprimer librement ses ressentis et ses besoins.
Puis, lors de la réunion plénière, le propriétaire des arbres adopte un ton légèrement cynique, minimisant les désagréments subis par son voisin.
Face à cette attitude, le plaignant, d’abord sur la défensive, évolue dans sa réflexion grâce à la reformulation positive du médiateur et à un questionnement approprié.
Progressivement, il admet que, bien que les règles du Code civil puissent s’appliquer strictement, il est possible de les adapter aux réalités du cadre de vie rural.


Un accord trouvé grâce à la médiation


Finalement, après discussions, les deux voisins trouvent une solution qui leur convient :
• Le plaignant accepte de céder à son voisin une bande de terrain de 2 mètres de large. Cela permet au propriétaire de conserver la hauteur des arbres par rapport à la limite séparative.
• Le propriétaire des arbres accepte d’acheter cette parcelle et de prendre en charge les frais de notaire.
• Il s’engage également à entretenir et élaguer régulièrement ses arbres afin de limiter la gêne causée par le feuillage.

La conclusion


Les deux voisins se réjouissent d’avoir trouvé une solution durable, évitant ainsi une procédure judiciaire longue et conflictuelle.
Ce cas illustre bien la manière dont la médiation peut transformer un conflit figé en une solution créative et acceptable pour tous

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